dimanche 24 juillet 2011

Dimanche soir 5 juin : Savona

Après un terrible orage, enfin la Grande Bleue ! Nous sommes à Savona, en Italie, lieu d'embarquement sur le ferry pour la Corse.
En Italie ? des sets de table vaudois ? C'est que le restaurant est le point de chute des voyages Buchard. Mais on a quand même pu y manger une vraie pizza italienne ...
Les regards tournés vers l'horizon, tels des aventuriers prêts à appareiller !
Pour appareiller, il faut d'abord un bateau. Le nôtre est arrivé après plus d'une heure d'attente. Mais quel monument ! Tout éclairé dans la nuit, il brillait de mille feux et imposait une présence extraordinaire.

Lundi 6 juin: Bastia - Monticello par le Cap Corse

Réveil au petit matin par haut-parleur. Tiens ! on nous parle italien, français , allemand et anglais. C'est pas pour autant qu'on comprend quelque chose !
Après le petit-déj, on parle à la recherche de notre voiture dans les entrailles du monstre.
C'est l'heure de démarrer; tout le monde s'active.

On débarque par la bouche béante du Mega Express Five, l'un des fleurons des Corsica Ferries.Sur la place centrale de Bastia.
Un peu perdus les papi-mami ?

Le port de plaisance sous un ciel bleu, voilé de quelques nuages. Ce sera ainsi durant toute la semaine.
10 h ! on lit le journal, on se hâle le visage, on boit un café.
C'était avant la découverte des bières corses !

Dernier coup d'oeil au ferry qui nous a transportés.
On part à la découverte de l'île en commençant par la côte Est du Cap Corse.
C'est une alternance de criques sauvages et de plages enchanteresses.
Nous nous sommes arrêtés pour visiter une tour gênoise. On ne s'arrêtera pas pour les 17 autres !A mi-distance du Cap Corse, nous avons emprunté le col de Ste Lucie pour passer sur la côte Ouest. Attention ! altitude 381 m ! juste avant la tranchée sommitale.

Changement de côté, changement de décor ! Ce sera ainsi partout où nous irons. La Corse est extrêmement variée en paysages. On ne l'appelle pas l'Ile de Beauté pour rien.
Ici c'est une vue sur le golfe de Saint-Florent.

De ce côté beaucoup de roches volcaniques qui créent des structures sauvages admirables.
Voilà le Cervin corse !
Arrêt pour dîner à la Marina de Giottani, une future station balnéaire où déjà un trimaran s'est amarré.
Entre Saint-Florent et l'Ile Rousse, lee désert de l'Agriate, pays de maquis sauvage et inhabité, mais végétalisé. C'est le paradis des randonneurs pour qui des pistes et des sentiers sont aménagés sur des dizaine de km: les chemins suivent les vallées ou les arêtes rocheuses, puis débouchent sur la mer.

Arrivée à l'Ile Rousse ! Pour nous, c'est l'île de Tintin. Mais oui : l'Ile mystérieuse.
On a marché presque jusqu'au bout de la presqu'île. Soif ! Alors on a découvert la Pettra ... Santé !
Départ à la Bergerie ! Chacun s'installe dans son "catset" ! Pas de souci, ça ne sent plus la crotte de chèvre ...

Lundi 6 juin: Soirée à La Bergerie

Nous avons passé la soirée et la nuit du lundi au mardi à Monticello.
Petite difficulté pour trouver l'entrée ...Monticello ne voudrait-il pas signifier "Montée vers le ciel" ?
Voici donc la "Porte du ciel " qui mène au domaine hôtelier de Jean-Denis Caumer.
Un sacré bonhomme le Jean-Denis ! Fils d'un père ayant été chassé d'Algérie 1956 après y avoir fait fortune dans les boîtes de nuit, il reprit et continua la transformation de cette bergerie en un magnifique et original ensemble de maisons en pierres pour touristes, un havre de paix surplombant la mer, à 800 m de l'Ile Rousse.
A part l'accueil des hôtes, Jean-Denis et son fils Thomas sont des pêcheurs émérites qui enrichissent la carte des menus de quelques belles prises de la mer toute proche et sont devenus vendeurs exclusifs d'oursins pour toute la Corse.


Comme nous étions les premiers clients arrivés ce soir-là, très fier et volubile, il nous fit visiter son domaine:
- la piscine de 25 m dans son écran de pierres et de verdure


- la salle à manger extérieure, sous l'ombrage des oliviers
- l'olivier bimillénaire, une oeuvre d'art à lui seul
- l'arbre à caratsLa bergerie originelle comprenait un fumoir. C'est à l'intérieur de cette chambre noire que le restaurant fut inauguré en 1957 et c'est là que nous avons soupé (pardon, dîné !) et déjeuné. Menu du soir : omelettes aux oursins tripettes de mérou ou Eh ! les nanas du voyage faudra m'aider ! me souviens plus moi, même du dessert ... incroyable, non ?
Le restaurant a été agrandi d'une deuxième salle à manger.
A nos deux repas nous étions surveillés par ce crustacé à l'oeil glauque et aux tentacules menaçantes. On n'a pas fait les fous !

La nuit fut tranquille et agréable dans nos chambres aménagées dans les anciennes étables à moutons.

samedi 23 juillet 2011

Mardi 7 juin : traversée NW-SE de l'île

Soucieux ? sérieux ? concentré ? fâché ? Quelle tête papi !
Soucieuse ? sérieuse ? concentrée ? fâchée ? Quelle tête Berna !
Soucieuse ? sérieuse ? concentrée ? fâchée ? Quelle tête Mamie !
Nous arrivons à Corte (Corti pour les Corses) capitale de l'intérieur du pays et du nationalisme corse. On affiche ses opinions aux fenêtres !
1er arrêt pour la lecture des infos importantes sur cette ville.
Décision: on va visiter le musée ethnographique de la Corse, un superbe musée, agréable à parcourir avec l'audio-guide sur les oreilles.
Surprise dans la salle des statues de cire: femme médecin suisse du XXIe siècle en jeans, basket et équipée de sa sacoche de premiers secours.
Au sortir du musée, on décide d'aller visiter la citadelle.
Vue d'en bas, impressionnant !

A mi-distance, on se fait des manières, façon de récupérer de l'effort.
Vue d'en haut, impressionnant !
On a dîné à côté de la statue du Commandeur.
De sacrés marcheurs, les Collomb-Schwaller !
Pourtant on aurait pu prendre le petit train ...
Descente de Corte jusqu'à la côte orientale de l'île.
On s'arrête pour les 4 heures au hasard.
Le hasard fait bien les choses: on trouve un superbe endroit avec restaurant sur l'eau

et zone de repos pour touristes fatigués. Une affiche pleine de saveur nous en informait en ces termes :
L’espace détente est libre d’accès même sans consommation.

Le repos est libre et gratuit.

Vous êtes libres de vous reposer, de vous détendre, de partager la parole et, éventuellement, d’éliminer quelques vapeurs pour vous préparer à la conduite de votre véhicule.

Prenez le temps !

Un accord avec le Créateur fait que le temps passé ici est compté en plus sur votre ligne de vie.

Si vous souhaitez une boisson, merci de crier fort pour que quelqu’un vienne prendre la commande.

Sachez que la détente et la sieste sont des spécialités méditerranéennes qui renouvellent les forces naturelles de l’organisme.


Deux heures plus tard, notre auto nous a conduits toute seule (ou presque) jusqu'à notre hôtel caché au fond du maquis.
Nouvelle surprise, l'hôtel est fermé pour causes d'infiltration suite au violent orage de l'avant-veille. On nous attribue un bungalow où nous serons encore mieux à nos aises: 2 chambres à coucher, un salon/salle à manger avec coin cuisine, toilettes, terrasse, place de parc réservée, ... Immédiatement Monique fait un jeu codé, signe qu'elle est ici aussi bien qu'à la maison.